Tous les jours, près de chez vous, un bon père de famille couche avec sa petite fille de neuf ans. Ou parfois elle lui fait juste une petite fellation. Ou c'est un oncle avec son neveu ; une grande soeur avec sa petite soeur. Dans cette anthropologie de l'inceste, Dorothée Dussy se penche sur les mécanismes complexes par lesquels l'inceste, en théorie interdit et condamné, est couramment pratiqué dans l'intimité des foyers français. A la faveur du réel, et de la banalité des abus sexuels commis sur les enfants, l'inceste se révèle structurant de l'ordre social. Il y apparaît comme l'outil primal de formation à l'exploitation et à la domination de genre et de classe. Cinq ans d'enquête ethnographique menée auprès d'enfants incestés devenus grands, et auprès de leur famille, sont restitués dans une trilogie dont Le berceau des dominations forme le premier livre. S'appuyant principalement sur une série d'entretiens réalisés en prison auprès d'hommes condamnés pour viol sur des enfants de leur famille, l'auteur donne dans ce premier opus la parole aux incesteurs. Simples maillons d'une généalogie familiale où l'inceste leur préexiste, on comprend que les incesteurs incestent par facilité, par mimétisme, par opportunisme, ou encore par identification. Sans complaisance, mais sans mettre l'incesteur en position d'étrangeté, l'auteur guide le lecteur pas à pas dans un voyage subversif au coeur de familles que rien, ou presque, ne distingue des vôtres.
Tous les jours, près de chez vous, un bon père de famille couche avec sa petite fille de neuf ans. Ou parfois elle lui fait juste une petite fellation. Ou c'est un oncle avec son neveu ; une grande soeur avec sa petite soeur. Dans cette anthropologie de l'inceste, Dorothée Dussy se penche sur les mécanismes complexes par lesquels l'inceste, en théorie interdit et condamné, est couramment pratiqué dans l'intimité des foyers français. A la faveur du réel, et de la banalité des abus sexuels commis sur les enfants, l'inceste se révèle structurant de l'ordre social. Il y apparaît comme l'outil primal de formation à l'exploitation et à la domination de genre et de classe. Cinq ans d'enquête ethnographique menée auprès d'enfants incestés devenus grands, et auprès de leur famille, sont restitués dans une trilogie dont Le berceau des dominations forme le premier livre. S'appuyant principalement sur une série d'entretiens réalisés en prison auprès d'hommes condamnés pour viol sur des enfants de leur famille, l'auteur donne dans ce premier opus la parole aux incesteurs. Simples maillons d'une généalogie familiale où l'inceste leur préexiste, on comprend que les incesteurs incestent par facilité, par mimétisme, par opportunisme, ou encore par identification. Sans complaisance, mais sans mettre l'incesteur en position d'étrangeté, l'auteur guide le lecteur pas à pas dans un voyage subversif au coeur de familles que rien, ou presque, ne distingue des vôtres.