« Ce livre défend une thèse simple : aujourd’hui, ceux qui participent aux débats sur la technologie soutiennent, souvent à leur insu, l’idéologie néolibérale dans ce qu’elle a de pire. La plupart des critiques de la Silicon Valley, de quelque bord qu’ils soient, sont alignés sur le néolibéralisme. Ce n’est pas parce qu’ils haïssent Google et Amazon qu’ils combattent la rapacité du capitalisme financiarisé. Une critique technologique émancipatrice est-elle possible ? J’en suis convaincu. Mais il faut d’abord comprendre les insuffisances de la critique actuelle. Elle est inoffensive pour une raison précise, et n’a qu’un moyen de se rendre plus radicale et plus conséquente : elle doit étudier sérieusement l’économie politique de la Silicon Valley, mais aussi la place grandissante que celle-ci occupe au sein de l’architecture fluide, constamment en évolution du capitalisme mondial.
La Silicon Valley nous fait souvent de fausses promesses, mais le problème n’est pas là. Le problème, c’est surtout que ces promesses ont pour toile de fond la disparition de l’État social, remplacé par des modèles plus légers, plus rapides, plus cybernétiques ; le problème a trait au rôle que le libre flux des données est appelé à jouer dans un commerce mondial totalement dérégulé. […] La Silicon Valley n’a d’avenir que sous le régime du capitalisme contemporain, et le capitalisme contemporain n’a d’avenir que sous le régime de la Silicon Valley. » E.M.
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« Ce livre défend une thèse simple : aujourd’hui, ceux qui participent aux débats sur la technologie soutiennent, souvent à leur insu, l’idéologie néolibérale dans ce qu’elle a de pire. La plupart des critiques de la Silicon Valley, de quelque bord qu’ils soient, sont alignés sur le néolibéralisme. Ce n’est pas parce qu’ils haïssent Google et Amazon qu’ils combattent la rapacité du capitalisme financiarisé.
Une critique technologique émancipatrice est-elle possible ? J’en suis convaincu. Mais il faut d’abord comprendre les insuffisances de la critique actuelle. Elle est inoffensive pour une raison précise, et n’a qu’un moyen de se rendre plus radicale et plus conséquente : elle doit étudier sérieusement l’économie politique de la Silicon Valley, mais aussi la place grandissante que celle-ci occupe au sein de l’architecture fluide, constamment en évolution du capitalisme mondial.
La Silicon Valley nous fait souvent de fausses promesses, mais le problème n’est pas là. Le problème, c’est surtout que ces promesses ont pour toile de fond la disparition de l’État social, remplacé par des modèles plus légers, plus rapides, plus cybernétiques ; le problème a trait au rôle que le libre flux des données est appelé à jouer dans un commerce mondial totalement dérégulé. […] La Silicon Valley n’a d’avenir que sous le régime du capitalisme contemporain, et le capitalisme contemporain n’a d’avenir que sous le régime de la Silicon Valley. » E.M.
ISBN 978-2-35096-113-2