Dans cet extrait de la fameuse Histoire générale des plus fameux pyrates (Londres, 1724-1728), l’auteur du célébrissime Robinson Crusoé (1719) relate les aventures du capitaine Misson, « l’homme le plus doux dans ses manières qui eût jamais sabordé un navire ou tranché une gorge » et de son complice, l’hérétique Carraccioli, qui las de courir les mers, décident de s’installer à Madagascar pour y fonder une république égalitaire, tout en continuant à piller les navires passant à leur portée. La propriété est abolie, les ressources mises en commun ; les distinctions de classe, de sexe et de race disparaissent. Le rêve sera cependant de courte durée.
Pour rédiger sa somme sur la piraterie de l’âge d’or, Daniel Defoe – alias « Capitaine Johnson » – recueille la parole populaire dans les tavernes londoniennes. Dans une postface argumentée, les éditeurs reviennent sur l’utopie « Libertalia », mythe littéraire qui doit autant à la fiction et à l’imaginaire de son auteur qu’à des expériences réelles.
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Dans cet extrait de la fameuse Histoire générale des plus fameux pyrates (Londres, 1724-1728), l’auteur du célébrissime Robinson Crusoé (1719) relate les aventures du capitaine Misson, « l’homme le plus doux dans ses manières qui eût jamais sabordé un navire ou tranché une gorge » et de son complice, l’hérétique Carraccioli, qui las de courir les mers, décident de s’installer à Madagascar pour y fonder une république égalitaire, tout en continuant à piller les navires passant à leur portée. La propriété est abolie, les ressources mises en commun ; les distinctions de classe, de sexe et de race disparaissent. Le rêve sera cependant de courte durée.
Pour rédiger sa somme sur la piraterie de l’âge d’or, Daniel Defoe – alias « Capitaine Johnson » – recueille la parole populaire dans les tavernes londoniennes. Dans une postface argumentée, les éditeurs reviennent sur l’utopie « Libertalia », mythe littéraire qui doit autant à la fiction et à l’imaginaire de son auteur qu’à des expériences réelles.