Technoféodalisme : Critique de l'économie numérique [[bib_136]]

Cédric Durand

2020

Pages 256
Voir Hors-Série:https://www.hors-serie.net/Aux-Ressources/2020-09-05/Techno-feodalisme-id411, Bulle:https://liens.vincent-bonnefille.fr/?34GlBg

@Gouv_algo

Résumé (de l'éditeur)

Au début des années 2020, le consensus de la Silicon Valley se délite. Inégalités folles, stagnation de la productivité, instabilité endémique… la nouvelle économie n’est pas advenue. Les algorithmes sont omniprésents, mais ce n’est pas pour autant que le capitalisme s’est civilisé. Au contraire.

La thèse de ce livre est qu’avec la digitalisation du monde se produit une grande régression. Retour des monopoles, dépendance des sujets aux plateformes, brouillage de la distinction entre l’économique et le politique : les mutations à l’œuvre transforment la qualité des processus sociaux et donnent une actualité nouvelle au féodalisme. L’ouvrage commence par proposer une généalogie du consensus de la Silicon Valley et met en évidence les cinq paradoxes qui le minent. La thèse centrale est ensuite déroulée, rythmée par des développements sur les GAFA, les chaînes globales de valeur ou encore le système de crédit social chinois. Les grandes firmes se disputent le cyberspace pour prendre le contrôle sur des sources de données. Les sujets sont attachés à la glèbe numérique. Dans l’ordre économique qui émerge, les capitaux délaissent la production pour se concentrer sur la prédation.

TOC

1. MISÈRE DE L’IDÉOLOGIE CALIFORNIENNE

<u>Le consensus de la silicon valley</u>
  • L’idéologie californienne
  • Une cristallisation conservatrice
  • Projection internationale
  • Les causes de la croissance économique
<u>Cinq paradoxes du nouveau capitalisme</u>
  • Le retour des monopoles :
    le paradoxe de la start-up
  • La préférence pour le contrôle :
    le paradoxe du nouvel esprit du capitalisme
  • Une polarisation spatiale accrue :
    le paradoxe des intangibles
  • L’innovation sans la croissance :
    le paradoxe schumpetérien
  • La résilience de l’État entrepreneur :
    le paradoxe européen
<u>Reféodalisation de la sphère publique</u>
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2. DE LA DOMINATION NUMÉRIQUE

<u>Le temps de la conquête</u>
  • Le cyberspace comme territoire
  • De la convergence
  • Le contexte est roi
<u>Gouvernementalité algorithmique et capitalisme de la surveillance</u>
  • Big Other veille sur un monde d’où l’on ne s’échappe pas
  • Qui contrôle l’expérimentateur ?
<u>Une nouvelle glèbe numérique</u>
  • Un effet de transcendance immanente
  • Les plateformes comme des fiefs
  • Une autonomie en trompe l’œil
<u>Automatiser le contrôle social</u>
  • Objectiver la confiance
  • Solvabilité, intégrité, moralité
  • Gérer le social avec clairvoyance et sagacité
  • Le corporate-state nexus
  • La fluidité de l’automatisation
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3. LES RENTIERS DE L’INTANGIBLE

<u>Monopolisation intellectuelle dans la mondialisation</u>
  • L’essor des intangibles
  • Une seconde dissociation
  • Le principe de Babbage magnifié
<u>Les mécanismes de la rente</u>
  • Rente de monopole naturel
  • Rente différentielle des intangibles
  • Rente d’innovation dynamique
<u>Trouble dans le monopole</u>
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4. L’HYPOTHÈSE TECHNO-FÉODAL

<u>Qu’est-ce que le féodalisme ?</u>
  • Du pouvoir sur les hommes et sur la terre
  • Le servage : contrat efficient ou prédation ?
  • Les causes sociopolitiques de la crise du féodalisme
  • Le féodalisme au regard de l’esclavagisme et du capitalisme
<u>Logique du techno-féodalisme</u>
  • Structure des coûts numériques
  • Un rapport de dépendance
  • La possibilité d’une régulation prédatrice
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Conclusion. fortunes et infortunes de la socialisation

Annexe I.
productivité et indice des prix, des questions très politiques
Annexe II.
l’antitrust hipster contre chicago remerciements